La maladie de Parkinson est une maladie dégénérative malheureusement courante diagnostiquée chez 1% des plus de 65 ans.

Les nouveaux cas chaque année ( incidence ) s’élève au nombre de 15-20 pour 100 000 habitants. La prévalence est de 128-187 pour 100 000. La prévalence fait état des cas déjà existant alors que l’incidence correspond aux nouveaux cas.

La maladie est caractérisée par la dégradation de neurones d’une région particulière du cerveau, le striatum. Les neurones de cette zone fabriquent un messager chimique, un neuromédiateur, la dopamine.

Les symptômes de la MP sont la conséquence du déficit en dopamine. La maladie devient symptomatique quand 50 à 70% de ces neurones sont dégradés.

Les principaux symptômes sont : tremblements, rigidité musculaire, lenteur dans la mise en mouvement ( akinésie). Il existe de nombreux autres symptômes : troubles de l’équilibre, douleurs, dépression…

La progression des symptômes moteurs provoque une diminution importante du périmètre de marche des personnes atteintes.

FACTEURS DE RISQUES

-L’âge est un facteur de risque important. La part génétique est plausible mais les chercheurs estiment qu’elle est relativement faible.

-L’exposition aux pesticides est un facteur de risque important. La maladie de Parkinson est RECONNUE COMME MALADIE PROFESSIONNELLE chez les agriculteurs…vous y repenserez quand vous verrez les messages du gouvernement  » Mangez 5 fruits et légumes par jour  » LOL

-L’exposition à certains solvants chimiques utilisées par les garages automobiles, les carrosseries, les peintres etc. est également un facteur de risque établi par plusieurs publications. C’est le cas par exemple du trichloréthylène.

-Le manque d’activité physique au cours de la vie est également un facteur de risque non négligeable. L’activité physique permettant de fabriquer par le cerveau un facteur protecteur des neurones.

-Certains sports de contacts en particulier la boxe en raison des pertes neuronales subies à chaque coup à la tête favorisent l’apparition précoce de maladie neuro dégénérative. Mohamed Ali en est malheureusement l’exemple le plus connu..

Aussi surprenant que ça puisse paraître, le tabac et le café semblent être des facteurs protecteurs. Cet effet serait la conséquence de leur action stimulante qui se traduirait par la production de dopamine.

TRAITEMENTS

Les traitements sont utilisés pour améliorer les symptômes moteurs et compenser le manque de dopamine.

Le but de ces traitements est donc de favoriser la production de dopamine ainsi que de ralentir sa dégradation. Les différents médicaments ont montré des effets positifs en ralentissant la progression des symptômes.

Des traitements non médicamenteux font également partie de l’arsenal thérapeutique C’est le cas de la stimulation cérébrale profonde. Cette méthode a montré des effets bénéfiques sur la maladie. Elle consiste en l’implantation d’électrodes afin d’émettre des ondes électriques. Cette stimulation électrique va induire la production de dopamine par les neurones du striatum.

Pour le moment la stimulation cérébrale est réservée aux patients présentant un handicap important.

ACTIVITÉS PHYSIQUES

Plusieurs études ont confirmé les effets positifs de l’activité physique sur les symptômes de la maladie de Parkinson.

Plusieurs mécanismes expliquent ces bénéfices. L’activité physique permet d’augmenter la libération de dopamine par les neurones du striatum et d’accroître le nombre de récepteurs à la dopamine.

La dopamine pour exercer son action doit se fixer sur des récepteurs. L’augmentation du nombre de récepteurs permet donc de renforcer l’action de la dopamine.

QUELLES TYPES D’ACTIVITÉS ?

Les meilleurs résultats concernant les bénéfices de l’activité physique sur les symptômes de la maladie de Parkinson sont obtenus lorsque des exercices aérobies sont associés à du renforcement musculaire.

Au delà de la fréquence de pratique d’activités physiques, l’intensité des exercices est le facteur le plus important

– Renforcement :

Les exercices de renforcement pratiqués régulièrement permettent d’améliorer la force musculaire, les troubles d’équilibre la posture et de diminuer le risque de chute.

Dans les commentaires des images d’illustrations indiquent des exemples d’exercices à pratiquer idéalement 2 à 3 fois par semaine.

– Aérobie :

L’activité aérobie montre des bénéfices sur les fonctions motrices, l’humeur, la cognition et la fatigue. Plusieurs études recommandent de réaliser 3 séances par semaine de 45 minutes que ce soit de la marche en extérieur ou sur tapis roulant, de vélo d’appartement ou d’un simple pédalier d’appartement, d’un ergomètre. Les améliorations sur les symptômes moteurs sont plus importantes quand la vitesse de marche ou de pédalage est progressivement accélérée. D’autres activités sont possibles marche nordique, natation, aquabike, elliptique.

Concernant les syndromes dépressifs souvent rencontrés, ils sont améliorés par l’activité physique quelque soit la modalité de pratique des exercices.

Les étirements sont importants. Ils améliorent la mobilité, l’amplitude des mouvements et diminuent les raideurs musculaires.

Le tai-chi est recommandé par de nombreux neurologues car sa pratique améliore les problèmes posturaux et les troubles de l’équilibre donc du risque de chute.

Pour conclure, l’activité physique représente un traitement adjuvant d’une grande utilité. En association avec les médicaments, les exercices réguliers améliorent nettement les symptômes de la maladie.