Un article dédié à un guerrier de l’ombre qui a couru un trail pendant ses cycles de chimiothérapies…Le courage, c’est ça…Un article lui est également dédié sur la Provence (cf photo)
Ces dernières années, de nombreuses études ont été menées afin de montrer l’effet d’une activité physique régulière sur la prévention, la progression et la récidive du cancer de la prostate.
Le cancer de la prostate est le second plus fréquent derrière celui du poumon.
Le cancer de la prostate a une cause hormonale. L’excès d’androgènes, dont la testostérone est le chef de file, peut avoir à terme un effet mutagène. De nombreux sportifs ont développé des cancers de la prostate ou des testicules suite à l’usage de dopants dérivés de la testostérone.
Le traitement repose sur une inhibition de l’action des hormones sexuelles masculines, les androgènes. Cette inhibition sera lourde d’un point de vue des effets secondaires. Les androgènes jouent le rôle de messager dans de nombreuses fonctions, au delà des caractères sexuels, qui vont de l’humeur à la fabrication des globules rouges en passant par la croissance musculaire.
Les effets secondaires les plus fréquents sont une dysfonction érectile, une diminution de la masse musculaire ( risque d’incontinence d’où l’importance d’un renforcement des muscles pelviens) et une augmentation de la masse grasse ( augmentation du risque cardiovasculaire)
MÉCANISMES MIS EN JEU
L’activité physique permet d’atténuer le stress oxydant. Les produits d’oxydation peuvent provoquer des dommages au niveau du code génétique des cellules et aboutir (après beaucoup de mécanismes) à la formation d’une cellule tumorale immortelle.
L’activité physique adaptée améliore les défenses anti-oxydantes permettant ainsi d’éliminer ces produits d’oxydation. L’activité physique inhibe des protéines qui jouent un rôle dans la prolifération des cellules tumorales. Je ne rentre pas dans les détails mais si vous souhaitez en savoir d’avantage, je le résumerai dans les commentaires.
Lorsque le cholestérol sanguin augmente, il s’accumule au niveau de certaines structures de la membrane des cellules. Ces structures quand elles sont soumises à la radiothérapie rendent les cellules tumorales résistantes.
L’activité physique aérobie permettant la diminution du cholestérol, elle empêche la formation de ces structures enrichies en cholestérol et donc s’oppose à la progression tumorale. La tumeur provoque une résistance à l’insuline qui favorise sa croissance.
L’activité physique aérobie diminue cette résistance à l’insuline et le taux d’insuline circulant dans le sang s’opposant ainsi à la croissance tumorale. L’activité physique aérobie diminue l’inflammation et la production d’une molécule appelée Il-6. Celle-ci joue un rôle crucial dans la prolifération cellulaire. Un taux d’IL-6 élevée est un critère de mauvais pronostic et est corrélée à une augmentation très importante de la mortalité (73%)
L’activité physique aérobie diminue les taux circulants d’hormones sexuelles s’opposant ainsi également de cette façon à la croissance tumorale.
L’activité physique améliore la qualité de vie et le moral. Cette composante est primordiale dans la guérison.
L’activité physique aérobie (course, marche rapide, vélo, natation) idéalement doit être pratiqué 50min à 1h 4 fois par semaine à un rythme autour de 60 % de la VMA. Les résultats les plus probants sont obtenus à ces allures. Pour savoir si vous êtes dans les clous, essayez de parler pendant votre footing, marche ou sortie de vélo. Si vous n’y arrivez pas, c’est que l’allure est trop soutenue et les effets obtenus seront ceux qu’on cherche à éviter (inflammation ++)
Il faut associer deux séances de renforcement musculaire simples (montées d’escalier, abdos, pompes) sans poids pour éviter là encore de générer une inflammation dont l’effet bénéficiera à la tumeur !
Le premier atelier abordera cette thématique. Il est en préparation !
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