Le telmisartan est un médicament couramment utilisé en France pour le traitement de l’hypertension artérielle.

Il appartient à la famille des ARA2

Il était inscrit sur la liste des dopants dans la catégorie des modulateurs métaboliques…et a été retiré de liste des dopants.

DOPAGE & PERFORMANCES

Les études, menées sur des souris, ont montré que l’administration de telmisartan entraînait une activation plus importante de PPAR.

Les agonistes du PPAR (voir précédent article sur le GW1516) entraînent, quand ils sont conjugués à un entraînement, une augmentation de la synthèse de mitochondries , une formation de nouveaux vaisseaux sanguins ( angiogénèse) et une amélioration de la sensibilité à l’insuline   ( plus de glucose absorbé par les muscles pour une même dose d’insuline par rapport à un témoin).

La conjonction de ces différents effets permet d’améliorer les performances, en particulier sur les courses longues distances/cyclisme, car les ressources énergétiques sont le principal facteur limitant de la performance. L’augmentation du stockage du glucose augmente les réserves énergétiques musculaires. L’angiogénèse entraîne une augmentation du flux sanguin et donc une plus grande quantité de nutriments qui parviennent aux muscles en activité. Les mitochondries, quant à elles, constituent les unités cellulaires productrices d’énergie: plus le nombre de mitochondries est important plus la production d’énergie sera importante ce qui permettra de soutenir un rythme plus important lors d’une compétition.

Dernier aspect que j’ai omis de mentionner, l’augmentation de la concentration de PPAR provoque un effet lipolytique en inhibant la lipogenèse ce qui permet ainsi de ne pas prendre du poids voire d’en perdre. Or le poids est un autre facteur primordial dans la recherche de performance. À titre d’exemple 1kg de poids supplémentaire au niveau du tronc provoque une dépense énergétique plus importante de 1%. Cela semble peu mais sur les épreuves de longues durées ce facteur peut s’avérer déterminant.

Les chercheurs, pour le moment, n’ont pas élucidé par quel mécanisme le telmisartan engendrait une activation du PPAR. Il semblerait que le telmisartan soit un agoniste partiel du PPAR qui permet son activation et donc ses activités de transcription.

EFFETS SECONDAIRES

Les effets secondaires sont nombreux : hypotension, hyperkaliémie, insuffisance rénale, foetotoxicité, œdème angioneurotique ( liste non exhaustive ).

Si vous pratiquez une activité sportive et que vous êtes sous sartans ou autre médicaments pour traiter l’hypertension artérielle, ne négligez pas le suivi cardiologique ! _inclu��sp�