Attention à la pratique sportive !
Dans cet article, je ne vais pas parler dopage mais aborder un sujet méconnu mais dont les
conséquences peuvent être potentiellement graves et doivent nécessiter une surveillance !
Les pays occidentaux sont de grands consommateurs de médicaments psychotropes (antidépresseurs, hypnotiques, anxiolytiques, antipsychotiques, normothymiques, anticonvulsivants).
Mais un psychotrope, c’est quoi ?
– TROPE : qui agit, qui donne la direction
– PSYCHO : esprit ou comportement
Effets indésirables cardiaques
Les psychotropes peuvent provoquer les troubles du rythme suivants :
– effet stabilisant de membrane (antidépresseurs tricycliques surtout )
– syndrome du QT long (antipsychotique neuroleptiques, antidépresseurs tricycliques )
– torsade de pointe (antipsychotique neuroleptiques, antidépresseurs tricycliques, inhibiteur sélectif de la recapture de sérotonine, inhibiteur de la recapture de sérotonine et de la noradrénaline)
Les listes de médicaments responsables de ces effets que j’ai noté entre parenthèses sont non exhaustives.
L’effet stabilisant de membrane correspond à une diminution de l’excitabilité des cellules
cardiaques et donc un ralentissement de la transmission de l’influx nerveux à l’intérieur du coeur.
Le syndrome du QT long correspond à un allongement de l’intervalle QT sur l’électrocardiogramme. Je vous épargne les schémas…
Ce syndrome est dose-dépendant : plus la concentration sanguine de psychotropes est élevée plus le risque d’allongement de l’intervalle QT sera important. Cet allongement favorise le développement d’arythmies ventriculaires et en particulier de torsades de pointes
Les torsades de pointes représentent une complication du syndrome QT.
Pour faire simple, l’allongement de l’intervalle QT créé une instabilité électrique qui provoque des contractions prématurées des ventricules cardiaques ( extrasystoles) aboutissant à des torsades de pointes. Celles-ci peuvent ensuite se compliquer de contractions désorganisées, inefficaces, rapides des ventricules cardiaques : c’est ce qu’on appelle la fibrillation ventriculaire.
FACTEURS DE RISQUES
Certains facteurs de risques favorisent l’apparition de ce genre de troubles du rythmes :
– sexe : les femmes sont plus touchées
– âge
– antécédents cardiovasculaires
– polymédication
– hypokaliémie (potassium sanguin trop bas ), hypomagnésémie ( magnésium sanguin trop faible )
– altération de la fonction rénale : des reins qui fonctionnent moins entraineront une accumulation de psychotropes dans le sang.
– toxicomanie (méthadone toxique responsable d’allongement du QT -pour les chimistes seul l’énantiomère S est toxique ! -)
Il faut savoir que ces troubles sont malheureusement fréquents. Une étude réalisée en psychiatrie a montré que 30% des malades présentaient des anomalies sur leur électrocardiogramme !
Alors en cas de traitements, deux mots : VIGILANCE et SURVEILLANCE ! 04.21.3��sL�r�
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