Il y a quelques temps, j’avais rédigé un petit article sur les effets de l’activité physique sur la fonction thyroïdienne.

Le type d’effort fourni va grandement influer sur cette régulation hormonale.

Les efforts intermittents ( fractionnés ) provoquent une hypothyroïdie post effort plus marquée que les efforts du type aérobie. Cet état d’hypothyroïdie, transitoire, est indispensable au corps humain pour récupérer de l’effort et permettre la régénération musculaire. Elle dure 48-72h généralement. Parfois ce phénomène, qui n’a aucun caractère pathologique, est appelé syndrome de basse T3.

La thyroïde est la glande la plus sensible aux modifications de son environnement ( activités physiques, alimentation, perturbateurs endocriniens etc). Les besoins en HT ( hormone thyroïdienne) sont différents selon les différentes étapes de la vie : enfance, grossesse par exemple.

ACTIVITE PHYSIQUE & HYPOTHYROIDIE

Peu de publications ont été consacrées à l’étude des effets de l’activité physique sur les personnes en hypothyroïdie.

=> Etude 1

-En 2015, des biologistes ont suivi des personnes traitées pour une hypothyroïdie. Réparties en deux groupes, l’un contrôle et l’autre soumis à un programme d’activités physiques 1h/jour durant 3 mois.

Le type d’activité n’est pas mentionnée ( endurance ? résistance ?). A priori il devrait s’agir d’un entrainement aérobie donc d’endurance. Autre point, le groupe  » activités physiques » n’était constituée que de 20 personnes. L’échantillonage, certes faible, peut tout de même ouvrir des pistes de réflexions et permettre d’apprécier les effets du sport sur une personne en hypothyroïdie.

Il faut savoir que l’hypothyroïdie est un état physiologique qui diminue nettement nos performances physiques/mentales.

Avant de démarrer ce programme d’activité physique, les personnes sous hormones thyroïdiennes devaient obligatoirement être  » réglées » ( = euthyroïdie )

-Résultats : l’activité physique a amélioré la fonction thyroïdienne et la qualité de vie des personnes sous traitement hormonal aussi bien sur l’aspect mental que physique.

L’hormone thyroïdienne active est la T3. A la fin des 3 mois d’activités physiques, le taux moyen de T3 était de 2,66. Dans le groupe contrôle, la moyenne de T3 s’élevait à 1,11.

La TSH ( thyroid stimulating hormone produite par l’hypophyse ) régule la production d’HT : quand le taux est trop bas, le corps fabrique plus de TSH afin de palier aux carences hormonales / quand le taux est « normal », la TSH reçoit un signal des HT pour lui signifier que  » c’est bon » . En conséquence, la TSH stoppera son action et l’hypophyse freinera sa production. C’est le bouton on/off.

Chez les personnes du groupe  » sport » , une moyenne de TSH de 0.61 a été mesurée alors que dans le groupe  » contrôle » la moyenne s’élevait à 2.34.

Moins le corps a besoin d’HT, moins il va produire de TSH.

Ces résultats semblent indiquer que l’activité physique régulière permet d’améliorer la fonction thyroïdienne. Le sport ne se substituera pas à un traitement cependant il peut être une arme supplémentaire.

=> Etude 2

55 personnes; de 20 à 60ans, ont été recrutées pour cette étude : 22 d’entre elles étaient traitées pour hypothyroïdie, les 33 autres constituaient le groupe contrôle.

L’ensemble des participants a été soumis à un programme d’activité physique aérobie (endurance) pendant 16 semaines à raison de 3 sessions par semaine. L’entrainement était adapté en fonction des aptitudes physiques des individus.

Résultats : Cette étude a été réalisée afin d’apprécier l’effet d’un entrainement régulier sur la qualité de vie des personnes traitées pour hypothyroïdie ( questionnaires, entretiens etc)

Dans le groupe entrainement, de nombreux aspects ont été améliorés de manière significative :

– capacités physiques

-vie sociale

– santé en générale

– douleurs

– vitalité

– etc

A l’inverse dans le groupe contrôle, aucune différence ne fut constatée…

CONCLUSION….

Allez faire du sport, votre thyroïde vous remerciera !!! ��sp�